Il suffit de mettre un tant soit peu le nez dehors pour constater que la course à pied gagne en popularité depuis quelques années au Québec. Adultes, adolescents et enfants sont de plus en plus nombreux à adopter ce sport et à en faire un mode de vie.
Partout, dans les rues et les parcs, à la ville comme à la banlieue, le phénomène est flagrant. « La course à pied est un sport qui cadre bien avec où s’en va notre société. Les gens sont débordés et ont de moins en moins le temps de faire des sports compliqués, qui requièrent l’achat d’équipements élaborés et coûteux », affirme Josée Provost, propriétaire de la Maison de la course à Mont-Saint-Hilaire, qui observe depuis environ deux ans une hausse marquée de sa clientèle pratiquant la course à pied. « C’est simple et rapide. On peut courir seul ou en groupe, où on veut, quand on veut et la durée qu’on veut. C’est la démocratisation du sport. »
Simple, flexible, économique et sociale sont en effet des qualités qui font de la course à pied un sport qui s’intègre bien au tourbillon de la vie actuelle et qui, en prime, permet à ses adeptes de profiter des joies grand air. « On passe tellement de temps à l’intérieur et les hivers sont très longs. Les gens ont envie d’être dehors, de respirer l’air frais et de décrocher. J’entends souvent certains coureurs me dire : « J’ai réussi à oublier la journée de fou que j’ai eue », relate la propriétaire.
Un effet d’entraînement
Le gain de popularité de la course à pied semble non seulement dû aux nombreux avantages qu’elle offre, mais aussi à la vaste promotion qu’en font ses adeptes sur internet. « Les gens sont grandement influencés par les commentaires positifs de coureurs publiés sur les réseaux sociaux. Grâce au web, ils sont aussi plus informés qu’avant et souhaitent être mieux encadrés, pour mieux courir », remarque Josée Provost.
Le Marathon Oasis de Montréal voit lui aussi croître son taux d’inscription depuis quelques années. « Depuis 2010, on observe une augmentation annuelle d’environ 15 %. Beaucoup de gens choisissent le marathon comme premier défi », souligne Dominique Arsenault, directrice des communications de l’événement, qui propose des parcours de 1km, 5km, et 10km en plus du demi-marathon et du marathon.
Davantage de petits coureurs
Si le phénomène de la course à pied prend de l’ampleur, celui-ci attire de surcroît des sportifs de plus en plus jeunes. « On observe une hausse de la clientèle adolescente. Avant, ceux-ci venaient à la boutique s’acheter des espadrilles pour leur cours d’éducation physique. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux à se procurer des chaussures de course par intérêt personnel. Plusieurs joggent même avec leurs parents », note Dominique Crête, vendeuse à la Boutique Courir à Montréal.
« On voit beaucoup d’adultes qui n’ont jamais été sportifs se mettre à la course à pied. Ils deviennent soudainement des modèles pour leurs enfants et ces derniers ont envie de les imiter. La course à pied transforme leur relation et développe entre eux une grande complicité. Parent et enfant deviennent désormais des partenaires d’entraînement », constate avec enthousiasme Josée Prévost de la Maison de la course.
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