Lancer un nouveau sport dans sa ville : Ultimate frisbee à Sainte-Julie
Avant que Diane Beaudry emménage à Sainte-Julie, l’Ultimate frisbee ne faisait pas partie de la programmation sportive de la Ville. Mère de deux jeunes qui avaient à l’époque 12 et 14 ans, elle a vite remédié à la situation. En 2010, elle a fondé une association régionale permettant à la fois aux enfants et à leurs parents de découvrir cette nouvelle activité.
Chez Diane Beaudry, tout le monde manie le frisbee. Son conjoint a commencé à jouer à Montréal, ce qui a incité les enfants à en faire autant. Ces derniers étaient déjà très actifs, surtout en patinage de vitesse. La famille devait donc se rendre fréquemment dans la métropole. À force d’observer sa progéniture s’épanouir sur le terrain, l’idée d’une ligue d’Ultimate frisbee à Sainte-Julie a germé dans la tête de la mère.
Sous l’aile d’une autre association
Son premier réflexe a été d’aller rencontrer le président de l’Association de Ultimate de Montréal (AUM), qui lui a d’abord recommandé de vérifier l’intérêt de la Ville. « Le Service des loisirs était très ouvert à ça, se remémore Diane Beaudry. La première année, il nous a même aidés à obtenir la subvention SOGO Active. Le président de l’AUM est venu animer une soirée portes ouvertes, et il a aussi assisté à trois ou quatre rencontres avec la Ville, parce que je n’avais jamais démarré ça, moi, une association! » L’organisation montréalaise a même accepté de s’occuper de la comptabilité de la nouvelle ligue de Sainte-Julie, au plus grand soulagement de sa fondatrice.
Le principal défi a toujours été le recrutement de nouveaux joueurs. Constituée à l’échelle régionale, l’association a accès à un plus vaste bassin de population, mais cela nuit à la disponibilité des terrains. Les clubs locaux ont la priorité, alors Ultimate Sainte-Julie doit se contenter d’une plage horaire le vendredi soir.
« J’ai perdu beaucoup de gens à cause du vendredi, parce qu’ils veulent faire autre chose ce soir-là. Ils préfèreraient jouer à un autre moment de la semaine, mais je n’ai pas d’endroit pour le faire », se désole Diane Beaudry.
S’entourer pour répartir la charge de travail
S’il y a un conseil que la femme donnerait à un parent qui souhaite suivre ses traces, c’est de s’entourer de bénévoles. Elle ne l’a pas fait assez au début, et elle a trouvé la charge de travail lourde à porter.
Elle recommande aussi d’assister aux réunions des fédérations provinciales. Cela lui a permis d’échanger des trucs avec d’autres petites associations de la Gaspésie qui vivaient les mêmes difficultés.
Adultes et enfants se partagent le terrain
À Sainte-Julie, une formule familiale est mise de l’avant. Le terrain est séparé en deux pour permettre aux enfants et à leurs parents de jouer en même temps, mais chacun de leur côté.
Diane Beaudry décrit l’Ultimate frisbee comme un mélange de football, de soccer et de basket-ball. On ne court pas avec le disque, mais on peut se servir d’un pied pivot et, pour marquer, un joueur doit attraper le frisbee dans la zone de but. L’autoarbitrage des parties apporte, selon elle, une grande convivialité sur le terrain. Par ailleurs, les joueurs plus expérimentés assurent le transfert des connaissances aux débutants, facilitant ainsi leur acclimatation intégration.
Crédit photo : Robert Gosselin PPM